BRANLE DE VILLAGE
Cette danse est de la vallée de la Meuse, en plein massif, à proximité des influences wallonnes de la zone Vireux-Givet. Il se danse sur deux (ou multiples de deux) lignes. Les couples sont face à face. Toute la danse se fait dans chaque quadrette ainsi constitué.
Les pas utilisés sont :
sautillés avant et arrière terminés par des claquement de sabots
pas « de boiteux »
pas de « patinette » en couple
DANSE DU MOUCHOIR
« Jean Jean Jean que ta femme est belle !
Oui Oui Oui C’est une demoiselle.
« Qu’as-tu fait de tes beaux rubans ?
J’ai raccommodé la culotte à Jean. »
C’est un peu une « danse du tapis » où le garçon va choisir sa cavalière.
On félicite Jean pour la beauté de sa « femme » mais on se moque de cette dernière car elle a utilisé tous ses rubans pour raccommoder une culotte (pantalon … voir costume).
Cette danse en file est d’origine ardennaise française. Pour aller chercher sa « femme », le Jean-Jean prend un mouchoir (mouchoir de cou) qu’il utilisera pour l’attirer vers lui par le cou et danser ensemble.
Les rubans utilisés sont ceux qui auraient dû être destinés à agrémenter le costume de la demoiselle.
Pas utilisé : 3 pas glissés – 3 pas frappés
Ronde ouverte d’abord puis fermée ensuite.
Tout en marquant les pas frappés, les hommes se font passer les femmes en les faisant d’abord tourner autour d’eux, bras par-dessus tête.
BONJOUR, BELLE VOISINE
Danse de l’Ardenne française que l’on retrouve dans beaucoup de régions, la « Belle voisine » est une danse de jeunes filles. Les garçons n’y avaient pas leur place. Elle se dansait aussi dans les cours de récréations.
– Bonjour, belle voisine,
Comment vous portez-vous ?
Vous nous faites la mine,
Dites-moi qu’avez-vous ?
– Je n’ai pas vu mon amant ce matin,
Ce qui me cause, ce qui me cause,
Je n’ai pas vu mon amant ce matin,
Ce qui me cause bien du chagrin !
Pas utilisés : sautillé – marché
Figures : déplacements vers gauche puis vers droite sur la ronde
marcher avant arrière vers centre du cercle
tourner coude à coude
chaîne des dames
VALSE DE MEZIERES
La musique d’origine de cette danse a été composée au 16ème siècle, à l’époque du siège de la place fortifiée de Mézières. Elle est citée par le préfet A. Meyrac dans son livre sur le département des Ardennes. Les paroles utilisées par Bernard Poplineau chantent « Quand la feuille était verte ». La musique a été adaptée en valse dans la seconde partie du 19ème siècle, lorsque la mode de la valse lancée par les Strauss s’est répandue par le biais des musiciens ambulants.
Formation de départ : 4 couples « en croix »
Tous les déplacements qui se font sur le cercle ainsi tracé sont avec passage de la cavalière au cavalier suivant dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, puis par des chaloupés-déplacés sans changement de partenaire.
Une autre figure fait passer du cercle à une ligne puis de la ligne au cercle.
SCOTTICH WALLONNE
Elle est originaire de la Vallée de la Meuse.
Les couples face à face sont en cercle, les hommes tournent le dos au centre. Le pas de scottich est un pas de polka suivi de pas glissés avec alternance de scottich simple et de scottich double.
MARIE CLAP SABOTS
Toujours dans la Vallée de la Meuse.
En couples sur un cercle, les danseurs claquent les sabots sur un air qui a dû évoluer en clin d’oeil car on y retrouve quelques notes qui sont, comme par hasard, bien proches de l’Ave Maria de Lourdes. Et, au 19ème siècle, Monsieur le Curé interdisait moult fois en chaire et au confessionnal aux jeunes et moins jeunes d’aller danser ! Alors rapport de cause à effet ?
Les seules « tolérances » étaient, semble-t-il,
- pour la fête patronale qui se tenait tout près de la Saint Charles, patron de la paroisse et de l’église, vers le 4 novembre,
- et à la fête communale qui avait lieu à la Pentecôte.
Cette tradition de fête communale perdure toujours à Bosséval où une manifestation très importante autour d’une brocante se déroule chaque année encore. Les Ramounis s’y produisent sur la place.
LA JOYEUSE
Danse villageoise des Ardennes, la Joyeuse se dansait à la fin de la Ducasse, la “Fête patronale”. La Fête durait 8 jours. Il y avait les bals du dimanche, les premières et le bal, le bal des cocus, le mardi, le bal de la jeunesse le mercredi. A l’octave de la ducasse, le 8ème jour de la fête, on terminait le bal par la Joyeuse. Les gars y faisaient, encore une fois, danser toutes les filles en changeant de partenaire à chaque tour.