Généralités

ramounis22L’ARDENNE, ce n’est pas une région, c’est un massif montagneux dont les limites ne correspondent pas à celles du département français « Les Ardennes ». L’ARDENNE est en France, en Belgique et au Luxembourg … ce qui explique notre appartenance à la « Marque Ardenne ».

Ce massif montagneux (usé par le temps !) est couvert de forêts importantes qui permirent l’installation de la métallurgie dans les vallées (Meuse, Semoy et Semois, Ennemanne, Chiers, …).

De tous temps, les brassages de population ont été nombreux sur ce massif. L’Histoire a aussi provoqué des migrations -dans un sens comme dans l’autre- pour le travail, pour « une fille », pour échapper à des recherches (Révolution française par exemple).
Aussi, Bosséval a-t-il toujours su profiter des apports des uns et des autres quand aux danses qui s’y pratiquaient. L’Ardenne s’est aussi enrichie des rythmes et musiques colportés par les musiciens itinérants. On ne s’étonne donc guère de voir des soyottes, danses de l’Est, par exemple, pratiquées par les Ardennais du Nord.

De plus, le 19ème siècle a été une période de profonds changements dans la danse. On voit apparaître, à côté de danses plus anciennes, les danses « nouvelles » : valse, polka, scottich, quadrille, polonaise, mazurka. Progressivement, ces dernières sont prises en compte par les musiciens qui animent les fêtes populaires.

Il faut aussi considérer la danse comme un acte social : on danse à deux, à quatre, à huit, en ronde, en files, … On change quelquefois de partenaire, on passe de partenaire en partenaire … On danse essentiellement aux fêtes (rares) et aux noces (quand la famille peut se payer le ou les musiciens) … et quand Monsieur le Curé ne l’a pas formellement interdit ! On danse aussi pour « faire connaissance ».

Aux bals, les mères des jeunes filles mineures sont toujours présentes … mais elles ne dansent pas ! Elles surveillent leurs filles. Elles surveillent les fréquentations des demoiselles. On ne quitte pas le bal comme ça ! … Quoi que …! Pour « faire leur cour » (on ne disait pas « draguer »), filles et garçons avaient donc un autre moyen : profiter des changements dans les danses pour rencontrer l’autre, pour lancer des regards brûlants (mais discrets), presser autrement les mains, montrer son intérêt par de petits saluts, de légers sourires, enfin tous artifices destinés à se faire remarquer par celle ou celui à qui on voudrait plaire.